Saison 2019/2020 : troisième ronde des interclubs

Catégorie: Vie du club
Auteur: webmaster

Les 2 équipes jouaient à domicile ce week-end. Contre Metz-Alekhine pour l’équipe de N4, contre Epinal II pour l’équipe de D1.

N4 : Echiquier Nanceien I - Metz Alekhine I : 4 - 3

Nous avions un gros match pour cette 3e ronde contre un de nos concurrents directs pour la montée en N3. Sur le papier, Metz-Alekhine est l’équipe la plus forte du groupe quand son effectif est au complet, ce qui était le cas ce dimanche. Mais nous restions confiants : une équipe avertie en vaut deux … c’est pas comme ça qu’on dit ?

En tout cas, Christophe Ba ne s’est pas laissé impressionner par les 50 points elo de plus de son adversaire. 14 petits coups lui suffirent pour plier la partie. Bon d’accord, on ne peut pas gagner en 14 coups sans un petit coup de pouce de son adversaire. Mais encore faut-il savoir exploiter à bon escient les mauvais choix de celui-ci dans l’ouverture, et Christophe sut le faire à merveille, en déployant juste suffisamment d’aggressivité au centre pour faire déjouer les Noirs : gain d’une pièce au 12e coup, et d’une seconde pièce au 14e coup. Fin de l’histoire, et 1-0 pour nous.

Philippe termina sa partie peu après, en acceptant la proposition de nulle des Blancs. Il y eut des échanges de pièces tôt dans la partie, et chaque camp avait obtenu des atouts qui s’équilibraient : paire de Fous et quelques perspectives d’attaque à l’aile Roi pour Philippe, Cavalier solidement implanté au centre et majorité de pions à l’aile Dame pour son adversaire. Mais aucun des deux ne voulait prendre le risque de voir les choses se retourner contre lui en rompant cet équilibre, et la paix fut conclue. D’autant qu’ils lorgnaient tous deux depuis un moment déjà sur l’échiquier voisin …

… où la lutte faisait rage. Nicolas y avait pris un sérieux avantage dès l’ouverture, son adversaire étant entré dans une variante douteuse pour les Noirs, mais très tactique, et les choses pouvaient basculer à tout moment. Mais Nicolas sut gérer la situation comme il fallait, et finit par gagner une pièce. Malgré les 3 pions passés liés de son adversaire, il s’imposa en finale et portait le score à 2-0.

Il y eut ensuite un coup d’arrêt avec la défaite d’Igli, qui avait voulu exploiter la mauvaise position de la Dame blanche au centre, mais avait pour cela négligé son propre développement. Ce retard ne lui permit finalement pas de roquer, et son Roi dut subir l’attaque que les Blancs lancèrent au centre, et qui s’avéra décisive, Igli devant donner une qualité, puis une pièce entière pour ne pas se retrouver mat.

Mais Aurélien relança la machine en portant le score à 3-1. Et de belle manière, avec à la clé un tableau de mat qui vaut le détour. Il avait pourtant eu un milieu de jeu difficile avec une forte pression blanche et un Roi trop exposé à l’aile Dame, mais son adversaire bloqua le centre au lieu de l’ouvrir, permettant à Aurélien de reprendre des couleurs et de lancer la contre-attaque. Il sacrifia ensuite la qualité pour 2 pions, et accula le Roi blanc à la bande pour finir par placer un mat qui, s’il n’est pas très difficile à trouver, n’en est pas moins beau pour autant. Je vous propose de faire aussi bien que lui : les Noirs jouent et font mat.

Solution : [1. … Th5+, 2. gxh5 (forcé) g5 #]
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Pendant ce temps, au premier échiquier, Stéphane affrontait sa « bête noire », Victoria Schweitzer. Il devait notamment avoir en tête une partie d’interclub où il avait fini par perdre une position complètement gagnante. Il y a parfois des joueurs contre qui ça ne veut pas passer, quoi qu’on fasse. Cette fois-ci encore, il avait bien passé le cap de l’ouverture, avec une bonne position : un avantage à l’aile Dame et une avance de développement. Mais son adversaire jouait vite, à la Denis, et Stéphane finit par subir la pression du temps. Après quelques coups imprécis en finale, il finit par perdre un, puis deux pions, et ne réussit pas à remonter ce handicap matériel.
Metz revenait à 3-2.

Mais j’avais (Daniel) à ce moment-là obtenu une finale gagnante, que je finis par concrétiser, ce qui nous assurait le gain du match, quel que soit le résultat de la dernière partie encore en cours. J’avais raté un peu mon ouverture, mais mon adversaire ne sut pas suffisamment en profiter. Il garda cependant une forte pression en milieu de jeu, que je réussis petit à petit desserrer. Je suis finalement arriver à forcer l’échange des Dames, et à partir de là, la tendance s’inversa : je réussis à affaiblir la structure de pions adverse, puis à gagner un pion central isolé et encore un autre pion isolé peu près. Il m’a suffi ensuite de gérer cette finale techniquement gagnante pour nous apporter le point qui manquait pour le gain du match.

Seul Christophe luttait encore au 3e échiquier pour tenter de consolider le score. Le combat était acharné, et … long : 103 coups ! Notre capitaine consomma beaucoup de temps à essayer de trouver une faille dans le camp adverse, sans y parvenir. Malgré son zeitnot précédant le 40e coup et la pression des Tours noires sur les 2 colonnes semi-ouvertes b et e, il réussit longtemps à garder l’équilibre, mais finit par céder en finale où sa Tour ne put contenir l’avance des pions noirs liés c et d, soutenus par le Roi et un Cavalier.

Score final : 4-3. Une excellente opération pour nous, qui écartons quasi-définitivement de la course à la montée l’équipe de Metz-Alekhine, dont c’était déjà la 2e défaite en 3 rondes.



N4 : Echiquier Nanceien II - Epinal II : 3 - 3

En accueillant Epinal, la D1 avait à cœur de débloquer son compteur, dans un match à sa portée.

Mais l’affaire s’engagea mal, avec la défaite de Michel qui n’avait pas vu venir un clouage qui allait lui coûter sa Dame. Il préféra abandonner plutôt que de prolonger un combat dont l’issue ne faisait plus de doute.

Yves remit rapidement l’équipe en selle. Il avait pris l’ascendant dès la sortie de l’ouverture en affaiblissant fortement le roque noir. Sa Dame entra alors en jeu et menaça mat en h7, obligeant son adversaire à sacrifier sa Dame pour un Cavalier. Les Noirs jouèrent encore quelques coups par inertie avant d’abandonner.

Cyril donna ensuite l’avantage à l’équipe en étrillant littéralement son adversaire poutant mieux classé. Dès la sortie de l’ouverture il se lança à l’assaut du roque blanc, y massa Dame Tour et Cavalier, et poussa son adversaire à la faute. Il gagna un Cavalier, et quelques coups plus tard son adversaire, probablement déboussolé par la tournure que prenaient les événements, lâcha encore une Tour. Mais ce n’est qu’après la perte de son autre Tour sur fourchette qu’il finit par abandonner.
Dans la position suivante qui est celle du 18e coup, Cyril a déjà 1 pièce de plus. Comment s’y est-il pris pour plier définitivement la partie ?

Solution : [1. … Ch4, 2. Dxf3 (forcé, sinon mat en g2 ou perte de la Dame blanche en f1) Cxf3+ avec fourchette et gain de la Tour]
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Epinal rétablit ensuite l’équilibre avec un gain au 4e échiquier, où Christophe Te affrontait un joueur au elo estimé de 1199, et au patronyme à consonnance arménienne… exactement le genre de joueur qui peut surprendre avec un niveau de jeu sans rapport avec son classement affiché. Et de fait, il joua bien l’ouverture et profita d’une ou deux imprécisions de Christophe pour prendre l’avantage et installer durablement un Cavalier indélogeable en d5, qui, après quelques échanges de pièces, s’avérera décisif en finale : déjà en mauvaise posture, Christophe perdit une Tour nette sur fourchette, et abandonna.

L’équipe reprit l’avantage avec la victoire de cap’tain Roger au 2e échiquier avec les Noirs, ce qui assurait déjà le match nul. Il avait réussi en milieu de jeu à gagner une qualité pour un pion. En finale, son Roi s’était pourtant retrouvé en fâcheuse posture, sans la protection de ses pions, mais les Blancs ne surent pas saisir leur chance. Roger trouva alors une petite combinaison qui lui assurait la nulle, mais son adversaire ne trouva pas la bonne réponse et perdit sa Dame dans l’affaire, et donc la partie.

La dernière partie encore en cours, celle de Tam, allait donc décider du résultat du match. Après une ouverture en demi-teinte, Tam était sur la défensive et avait abordé le milieu de partie avec un désavantage positionnel qui finit par se traduire par la perte d’un pion à l’aile Roi et, plus grave, par la pénétration d’une Tour noire sur sa 2e ligne blanche. Après quelques échanges, les Noirs réussirent à complètement neutraliser le contre-jeu blanc sur la colonne semi-ouverte h. De plus, le manque d’espace gênait les manœuvres des Blancs, dont la Tour restante finit par se faire enfermer, sonnant le glas des espoirs de Tam de s’en sortir.

L’issue du match était longtemps restée indécise, et finalement chacune des 2 vaillantes équipes dut se contenter de ce match nul 3-3.

Published:  27 Jan 2020