1er et 2e tour de la Coupe de France :

Catégorie: Vie du club
Auteur: webmaster

Nous avons longtemps été malheureux en Coupe de France, avec des éliminations précoces, parfois dès le premier tour. Mais cela fait maintenant 3 ans que cette compétition nous réussit bien (nous avons atteint les 1/16e de finales la saison passée !). Depuis que Denis est capitaine de l'équipe. Faut-il y voir un lien de cause à effet ?

Premier tour de la Coupe de France

Tels les trois mousquetaires, nous étions quatre à aller défendre les chances nancéiennes en coupe de France contre les Bragards (si comme moi, ce mot ne vous est pas familier, sachez que c'est ainsi que Daniel et quelques autres érudits de son acabit nomment les habitants de Saint-Dizier).

Mais foin de ces considérations sémantiques, passons au vif du sujet et voyons donc comment notre match s'est déroulé. L'équipe de Saint-Dizier apparaissait plus faible sur le papier, mais on était sur nos gardes, d'autant qu'au premier échiquier Quentin affrontait un joueur classé 1944 mais qui était SIM (Senior International Master) par correspondance. On ne lui a pas demandé sa carte pour vérifier, on l'a cru sur parole...

Le premier à finir fut... (suspense)... Denis !!! Il jouait au deuxième échiquier, et il rejoua une partie de GMI ou Short avait les Noirs. Avec les Blancs, son adversaire fut le premier à dévier, et il obtint une position solide.
Passant à l'attaque, Denis menaça une Tour avec un Fou et au lieu de parer la menace, son adversaire se trompa, perdant d'abord un pion puis un Fou, ce qui le fit abandonner. Une victoire éclair, les choses s'engageaient bien.

Au quatrième, je (Nico) rencontrais un jeune adversaire qui me rendait 400 points ELO, ce qui, on le sait, ne veut pas dire grand chose chez les jeunes. Il joua l'ouverture avec précision, mais, dans un milieu de jeu avec roques opposés où il avait un Fou en fianchetto, il joua gxh5 en exposant dangereusement son Roi. Il abandonna peu de coups après.

Au premier échiquier, Quentin avec les Blancs confondit deux variantes de sa préparation (au 4ème coup ce qui le démoralisa), permettant aux Noirs d'avoir un développement harmonieux. Du coup il dut lutter toute la partie pour rétablir l'égalité. Deux paires de pièces mineures s'échangèrent, puis les Dames et on se retrouva dans une finale toujours meilleure pour les Noirs. Quentin arriva à tricoter astucieusement avec ses pièces. Au moment où il commençait à revenir dans la partie, son adversaire lui proposa la nulle, et comme nous menions alors 2-0, une nulle assurait la victoire d'équipe, donc il accepta la proposition.

Le match était plié et la qualification obtenue. Restait la partie de Daniel, contre un adversaire également moins bien classé. Suite à une ouverture atypique amenant un milieu de jeu compliqué avec de la tension au centre, Daniel gagna un pion, puis un deuxième. Mais suite à une imprécision de sa part, son adversaire plaça une belle combinaison, gagnant un Cavalier. Daniel restait cependant gagnant grâce à ses pions passés et avancés à l’aile Dame. Mais il rata la suite décisive («brillante» d’après Denis, qui lui, l’avait vue). Il récupéra toutefois le Cavalier contre les pions, pour arriver dans une finale R+T+2 pions (liés pour Daniel et isolés pour son adversaire) qu'il avait encore bon espoir de gagner, surtout contre un joueur ayant 600 points ELO de moins. Mais son adversaire trouva tous les bons coups de défense et arriva à tenir la nulle qu’il avait proposée une bonne douzaine de fois durant la partie, montrant ainsi qu’on peut parfois jouer à un niveau nettement au-dessus de son classement. Sportif comme toujours, Daniel avoua que son adversaire s'était battu héroïquement, et méritait la nulle.

Nous sommes donc repartis satisfaits d'avoir gagné, sur un score moins large qu'on aurait pu s'y attendre, mais la mission était remplie.

Reste maintenant à faire aussi bien au deuxième tour, contre une équipe sûrement plus forte. Mais qui sait...?

Nico



Deuxième tour de la Coupe de France

Et le voilà donc, ce 2e tour, avec effectivement un adversaire coriace : Nos voisins et amis de Stanislas-Echecs. Mais ils nous réussissent plutôt bien dans cette compétition, puisque nous les avions éliminés à ce même stade de la compétition les 2 années précédentes. Alors, jamais 2 sans 3 ?

Stanislas-Echecs n’était pas venu pour faire de la figuration : avec B. Le Corre au premier échiquier, 2 joueurs à 1900 et un joueur à 1700, ils faisaient figure de légers favoris. Mais si les échecs étaient une science exacte, cela se saurait. Le match restait donc ouvert…
… Et il s’est bien refermé pour nous, avec une belle victoire 3 à 1. Un score flatteur et sans appel. Oui, si on ne regarde que le score, mais si on considère le déroulement réel du match, les choses sont beaucoup moins évidentes. Cela aurait très bien pu se terminer par une défaite sur le score de 3-0, la morale n’y aurait rien trouvé à redire. Voyons comment un tel revirement a pu se produire.

Pour ne pas déroger à la règle, Denis (2e échiquier) termina le premier, en marquant le point. Il avait pourtant été dominé et s’était retrouvé dans une position perdante, mais il a su utiliser les ressources de la position pour embrouiller son jeune adversaire, qui se trompa dans son attaque, permettant à Denis de placer une attaque de mat décisive.

Mais Stanislas-Echecs revint au score avec une victoire au 4e échiquier, où Hervé ne put pas faire grand chose face à un rude adversaire qui affichait 300 points elo de plus. Il avait pourtant longtemps fait jeu égal, avant de craquer à l’aile Roi.

Je (Daniel) n’en menais pas large à ce moment là au 3e échiquier, où quelques imprécisions de ma part, suivies des coups loqiques et efficaces de mon adversaire, me promettaient un long calvaire. Mais si j’ai fait des erreurs, je n’en continuais pas moins à me battre bec et ongles, mon adversaire étant susceptible d’en faire aussi, ce qui arriva et me remis en selle avec un pion de plus et un net avantage. Cette nouvelle situation fit que, au 1er échiquier, B. Le Corre refusa logiquement, en capitaine responsable, la proposition de nulle de Quentin, qui avait fait largement jeu égal contre son très fort adversaire, et avait obtenu une position objectivement nulle. Benjamin refusa donc la nulle, joua son coup et … gaffa, ce qui le fit abandonner dans la foulée, tout dépité. Nous étions donc qualifiés après cette victoire au 1er échiquier et le point de Denis au 2e. Les péripéties de ma partie n’avaient donc plus grande importance : après avoir été gagnant, je me mis à nouveau en difficulté en gérant mal l’avancée d’un pion adverse, mais la tactique me sauva et j’obtins une finale de pions gagnante qui me permit de porter le score à 3-1.

Moi-même et Denis aurions très bien pu perdre (ce qui aurait amené B. Le Corre à accepter le proposition de nulle de Quentin, et le match se serait terminé par notre élimination sur le score de 3-0), mais les vieux renards sont des battants, et nous nous sommes tous deux finalement imposés à la force du poignet.

Caïssa avait clairement choisi son camp ce dimanche. Elle avait probablement tenu compte de notre fighting spirit, qui a permis cette belle qualification pour le 3e tour de la compétition.

Daniel

Published:  12 Nov 2017