Les 2 équipes jouaient en déplacement ce week-end. Contre St-Dié pour l’équipe de N4, contre nos voisins et amis de Nancy-Est-Echecs pour l’équipe de D1.
A la sortie, le bilan est mitigé, avec une importante victoire pour la N4, et une défaite étriquée pour la D1.

N4 : Saint-Dié - Echiquier Nancéien I : 1 - 5

A cause de l’indisponibilité de la salle de jeu habituelle du club de Saint-Dié, nous avions le privilège de jouer dans une salle « suspendue » à une quinzaine de mètres du sol, au sein d’une structure métallique originale, la Tour de la Liberté. Celle-ci avait été construite en 1989 pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française.



Après notre bonne opération de la ronde 3, nous avions à cœur de confirmer, face à une des solides équipes du groupe, nos visées pour une montée en N3 en fin de saison.
La mission fut remplie avec brio, même si le score final, largement en notre faveur, ne reflète pas vraiment l’âpreté du combat que nous livra la vaillante équipe déodatienne… eh oui, les habitants de Saint-Dié s’appellent les Déodatiens. Après ce petit vernis de culture glanée sur internet, passons aux échecs.

Les choses commencèrent plutôt mal, avec la défaite de Stéphane au premier échiquier. Il avait pourtant obtenu une position équilibrée avec les Noirs, mais voulant placer une combinaison, il ne vit pas un coup intermédiaire qui lui fit perdre un pion. Il n’eut pas par la suite l’occasion de rattraper ce petit retard matériel, dont son adversaire fit le meilleur usage possible pour l’emporter en finale.

Mais cap’tain Christophe Be remit les pendules à l’heure. Il était d’humeur bagarreuse en ce jour, et avait joué agressif avec les Noirs dès les premiers coups. Un peu déstabilisé, son adversaire commit des imprécisions qui l’amenèrent à se laisser déroquer pour éviter de perdre un pion. Christophe continua à maintenir la pression et accentua son avantage : avance de développement et meilleure coordination des pièces au centre. Et ça finit par payer, son adversaire commettant, dans un moment d’affolement, l’irréparable : il toucha son Fou, se rend que c’est une erreur, mais est obligé de le jouer, ce qui provoqua l’effondrement de sa position, et il abandonna quelques coups plus tard, juste avant le mat.

Aurélien maintint le score à 1-1. Des échanges de pièces eurent lieu tôt dans la partie, sans qu’aucun des joueurs n’arrive à prendre l’avantage. La partie resta équilibrée de bout en bout, et c’est donc tout à fait logiquement que la finale Fou + pions (côté Aurélien) contre Cavalier + pions se termina par une nulle.

C’est Nicolas qui relança la machine, en disposant de son adversaire en finale de Tours et pions. Le centre s’étant vite fermé, chacun des joueurs attaqua sur une aile, Nico côté Roi, son adversaire côté Dame. Après avoir gagné un pion grâce à une petite combinaison, Nico prit le temps de réorganiser ses pièces pour digérer le pion engrangé. Il résiste à l’offensive des Blancs et finit par gagner un 2e pion. Après l’échange des Dames qui consolide son avantage matériel, il lui suffisait de gérer la finale pour ramener le point dans notre escarcelle.


Philippe porta ensuite le score à 3-1. La partie était rapidement sortie des chemins battus de la théorie, et Philippe avait pris l’ascendant, laissant son adversaire avec une position étriquée et un mauvais Fou. Mais il n’arriva pas à trouver la faille, et une longue finale se profilait. C’est là que son adversaire commit un erreur et perdit un pion, puis Philippe en gagna un second peu après. Les choses devinrent alors plus faciles et il trouva une suite gagnante, malgré le grand zeitnot qui s’était invité entretemps. Il finit la partie en jouant sur les incréments, en réussissant sans s’affoler à éviter les pièges de pat tendus par son adversaire.

Nous n’allions pas nous arrêter en si bon chemin : Pablo poursuivit la série, en retournant en finale une situation presque désespérée. Après l’échange des pièces lourdes, la position à l’entrée de la finale était équilibrée. Mais quelques vingt coups plus tard, Pablo avec les Noirs se retrouvait en grande difficulté suite à une ou deux imprécisions. La position restait pourtant compliquée, même si le matériel était réduit. Pablo resta opiniâtre et manoeuvra habilement, et ce fut au tour de son adversaire de commettre des imprécisions. Après une nouvelle vingtaine de coups, ce sont les Noirs cette fois qui se retrouvèrent en position gagnante. Dans le diagramme suivant, les Blancs ont tendu un dernier piège aux Noirs, qui sont au trait. Que joueriez-vous ?

Solution : [1. … b4+ est évident, 2. Rb2 (la suite de la partie) Fd3 ! (surtout pas le piégeux bxa3, sinon c’est nulle : le Roi Blanc va s’enfermer en a1, avec ou sans la prise du pion a3, et avec 2 pions doublés sur la colonne a et le mauvais Fou, les Noirs ne pourront, ni le déloger, ni le mater) et le Fou domine complètement le Cavalier. Il suffit aux Noirs de ramener leur Roi pour soutenir l’avance des 2 pions, et dès que le Cavalier joue, les Noirs l’échangent contre leur Fou, avec un gain facile à suivre.]
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A 4-1, le match était plié car il ne restait plus que 2 parties en cours.

Celle de Christophe Ba avait débuté assez calmement, chaque camp tenant ses positions, mais Christophe emballa les choses vers le 20e coup, en lançant ses troupes à l’assaut du Roi adverse. Les renforts pour concrétiser l’attaque tardèrent pourtant à suivre, et il finit par donner sa Dame contre 2 Tours et 3 pions. Ce fut plutôt une bonne opération d’un point de vue comptable, même si la position restait très complexe. Il finit par s’imposer en finale malgré le zeitnot.

Je (Daniel) ferraillais alors encore au 2e échiquier. J’avais maîtrisé l’ouverture et le milieu de jeu, mais ma jeune (et charmante) adversaire avait trouvé des ressources en finale pour du contre-jeu. Elle avait cependant utilisé pour cela l’essentiel de son temps de réflexion. En zeitnot, elle commit des imprécisions qui me permirent de reprendre l’avantage, et même d’obtenir une position gagnante, mais le zeitnot toqua à son tour à ma porte, et je ne trouvais pas la bonne suite dans la finale de Tours que mon adversaire, qui avait fait le bon choix de garder sa Tour active, réussit finalement à annuler.

C’est donc sur le score final de 5-1 que nous remportons ce match important pour une éventuelle montée en N3.

Daniel



N4 : Nancy-Est - Echiquier Nancéien II : 3 - 2

Pour cette 4e ronde de D1, nous sommes allés chez nos amis de Nancy- Est, à Essey-lès-Nancy.

Malgré le fait de jouer contre les leaders, nous espérions quand même notre première victoire de la saison .

L’un de nous était déjà sur un petit nuage avant même le début de sa partie : Cyril venait d'être papa le matin même (à 4 h !) d'un petit bonhomme prénommé Marin. Il eut bien sûr droit à nos plus chaudes félicitations pour ce magnifique coup gagnant !

La première partie à se terminer fut la mienne (Roger) à l'échiquier 3. C'était une sorte d'Est-indienne où je gagne un pion en milieu de jeu en doublant deux des pions de mon adversaire sur son Roi. Le reste ne fut plus qu'une affaire de technique pour gagner.

Malheureusement Gérard, dans une position complétement gagnante avec une pièce de plus, perd le fil de la partie et permet à Nancy-Est d'égaliser à 1 partout.

Au 6e échiquier, notre tout nouveau papa Cyril, encore sous le coup de l’émotion et sans doute un peu fatigué, mais on le serait à moins, donne 2 pièces pour plusieurs pions et finit également par perdre.

La situation devient trés problématique car Tam et André perdent tous deux la qualité pour un pion, alors que Michel entre en finale de Tours avec deux pions de retard contre Jean-Michel Hornoy.

Une bonne raclée semble donc se dessiner, d'autant plus qu'André s'avoue finalement vaincu.

A 1 à 3 il faudra sans doute un miracle pour espérer au moins égaliser, mais cela a bien failli se produire !

En effet Michel réussit à tenir la finale avec 2, puis 1 pion de moins, en trouvant chaque fois les bons coups, et parfois le seul coup qui tient la position, comme par exemple dans la position suivante après le 58e coup, avec trait aux Blancs (à vous de jouer) :

Solution : [1. Rh3 est le seul coup : si le Roi noir arrive en g4, l’avance des pions noirs liés deviendra irrésistible. Il fallait résister à la tentation de pousser tout de suite le pion a.]
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Quant à Tam, il joua à la perfection avec ses deux Fous en finale pour récupérer pions sur pions et finit par gagner sa partie après 5 heures de jeu !

Courte défaite donc 2 à 3, qui nous obligera à gagner au moins 2 des 3 dernières rondes pour ne pas descendre en D2 en fin de saison.

Roger