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Quatrième ronde des interclubs

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Mommenheim - Echiquier Nancéien : 5-2



Nous venions ce dimanche 8 janvier en terre alsacienne, auréolés de notre statut de leader du groupe 14. Mais nous sommes repartis les oreilles basses, après voir été sèchement battus sur le score de 5 à 2, un score qui ne reflète pourtant pas complètement l’âpreté des combats qui se sont déroulés. Plusieurs parties restèrent longtemps indécises, avant que Caïssa ne choisisse son camp : elle préféra se laisser draguer par les Alsaciens.

Cap’tain Stéphane au 2e échiquier avec les Blancs fut des 8 joueurs celui qui eut la journée la plus tranquille. Son adversaire ayant gaffé assez rapidement dans l’ouverture, il gagna un pion, puis une qualité. Il déjoua ensuite toutes les tentatives de contre-attaque, et s’imposa sans coup férir au 21e coup. Contre un 2200 svp !
Et que les mauvaises langues n’essayent pas d’insinuer que, avec ce 2199 elo était probablement un non-classé. Ils n’arriveront pas à entamer les mérites de Stéphane, qui a su exploiter comme il fallait l’erreur de son adversaire.

Jean-Pierre, au 8e échiquier avec les Noirs, était venu pour la seconde fois cette saison compléter l’équipe. Sa première contribution à Hayange avait été décisive pour la victoire de match. Mais cette fois-ci il négocia mal son ouverture et fut mis rapidement sous pression, son adversaire contrôlant la colonne c ouverte avec ses pièces lourdes et les diagonales avec ses Fous en fianchetto. Jean-Pierre crut un moment pouvoir enfermer la Dame blanche, mais ce ne fut qu’un mirage qui déboucha sur la perte d’une Tour, ce qui lui fit déposer les armes.

Je ne fus pas plus heureux au 5e échiquier (Daniel). Ce ne fut pas tant l’ouverture que le passage de celle-ci vers le milieu de jeu qui pècha. Une reprise d’échange avec la mauvaise pièce me priva du roque. Mon adversaire ouvrit intelligemment les lignes et je me retrouvai rapidement dans une situation difficile avec 2 pièces hors-jeu et un Roi au centre très vulnérable. Dès lors, ce n’était plus qu’une question de temps pour que tout s’écroule, et du temps, ça n’en a pas mis longtemps ! Une pointe tactique suffit à régler l’affaire, et à me faire coucher mon Roi .

Claire rétablit cependant l’égalité au score, en gagnant de belle manière sa partie au 7e échiquier avec les Noirs. Elle avait obtenu une meilleure structure de pions, et essaya d’en profiter pour mettre la pression sur un pion isolé adverse à l’aile Dame, poussant les Blancs à défendre et les privant de jeu actif. Cette faiblesse bien fixée, elle bascula alors à l’aile Roi où elle lança une dangereuse attaque avec Dame + Cavalier qui poussa son adversaire à la faute, la laissant avec 2 pions et une qualité de plus dans une position gagnante, ce que son adversaire reconnut en arrêtant la pendule.

Avec un score de parité de 2 partout, tout pouvait encore arriver, d’autant que 3 des parties restantes étaient très serrées. Seul Denis semblait cuit, avec une Tour de moins.

Christophe au 4e échiquier avec les Blancs, avait en milieu de jeu pris l’ascendant sur son adversaire : il disposait de plus d’espace pour manoeuvrer et ses pièces étaient mieux coordonnées. Mais le zeitnot finit par pointer le bout de son nez. L’attaque qu’il avait lancé à l’aile Roi un peu hâtivement pour forcer la décision se heurta à une défense tenace et le manque de temps fit le reste : il ne trouva pas les bons coups tactiques et perdit son avantage. Puis, voulant poursuivre l’attaque à tout prix, il sacrifia une qualité mais ne vit pas le retour gagnant de la Dame adverse qui fit une double menace décisive. Il ne restait plus qu’à abandonner. C’était probablement le point de bascule du match.

Nicolas, au 6e échiquier avec les Blancs, était alors en train de défendre une finale légèrement inférieure, mais qui restait très compliquée. Une imprécision de sa part dans l’ouverture avait donné un avantage aux Noirs, qui cherchèrent plus à annuler qu’à profiter de cet avantage, car ils évitèrent les suites aiguës susceptibles de le valoriser. Ils finirent malgré tout par gagner la finale sur une petite pointe qui leur donna le tempo nécessaire pour promouvoir dans les délais.

Au 3e échiquier, Denis se battait avec une Tour de moins depuis un bon moment. Après l’avoir perdue, il compliqua le jeu au maximum, et bien qu’il fut objectivement cuit, le grand zeitnot des Blancs et les multiples clouages qu’il avait réussi à placer firent déjouer son adversaire, qui n’arrêtait pas de secouer sa tête, en se croyant probablement victime d’un sortilège pour ne pas arriver à gagner cette position avec une Tour entière de plus.
Car de cette partie échevelée émaillée de sacrifices et de clouages sortit une incroyable et improbable nulle de combat, qui suffisait au bonheur de Denis. Il suffisait de voir son visage rayonnant quand il comprit qu’il allait finalement obtenir le partage du point !

Seul Quentin jouait encore, et essayait de sauver une finale difficile dans sa partie au 1er échiquier, avec les Noirs. Il avait accepté dans l’ouverture le gambit de son adversaire, mais ce pion de plus lui coûta un retard de développement. Il choisit alors, non sans risques, de faire le grand roque, et pour alléger sa position, il donna ses 2 Fous pour une Tour. Après quelques manoeuvres tactiques, la partie déboucha sur une finale 2F + 5P pour les Blancs contre T + 6P pour Quentin, qui avait encore l’espoir de pouvoir annuler. Mais les Blancs manoeuvrèrent habilement, et si à l’analyse il apparut que la nulle était possible sur un jeu précis, Quentin ne trouva pas le bon chemin dans le zeitnot.
Notre défaîte était sans appel : 5 à 2.

L’essentiel de la journée pour le club ne se déroulait portant pas à Mommenheim, mais à Thionville, où l’équipe de Roger jouait sa survie en N4. Je lui cède la parole.

Daniel


GK3000 II - Nancy II : 3 - 4

Pour cette quatrième ronde, nous nous déplacions chez GK3000 au- dessus de Thionville, près de la centrale de CATTENOM où il n’y avait pas du tout de neige alors que le matin sur Nancy, elle tombait à gros flocons, avec en plus du verglas ce qui avait inquiété nos deux chauffeurs Hervé et Denis. Mais comme le responsable de GK3000 nous avait rassuré vers midi, nous nous sommes finalement décidés à y aller.
Sur le papier, les forces en présence semblaient à peu près égales, mais pour nous la défaite était interdite sinon la relégation en R1 devenait plus que probable.
Après plusieurs heures de combat, Pablo nous apporte le premier point au premier échiquier contre l’épouse de leur président, Chantal Marchal. Commentaire de Pablo : « On a joué une sicilienne avec c3 au troisième coup, puis mon adversaire m'offre un pion empoisonné au cinquième coup que j'ai décidé de prendre après plus d'une une demie heure de réflexion. Ceci a eu par effet qu'on est entré dans une partie très tendue où les Blancs attaquaient fort et les Noirs (moi) défendaient avec beaucoup de difficulté. Quand il semblait que les problèmes des Noirs étaient passés, j'ai commis une imprécision qui aurait pu me coûter très cher et qui a eu pour conséquence que j'ai passé dix coups à tenter de redresser la situation. J'ai réussi à forcer l'échange de Dames au quatorzième (première petite victoire stratégique) et, suite à une imprécision de mon adversaire, à échanger favorablement un Cavalier au centre au 22e coup. Cet échange rendait ma position solide et c'est seulement alors (au 23e) que j'ai pu passer à l'attaque. Mes trois coups suivants ont été précis et ceux de mon adversaire pas très heureux... Et au 25e mon adversaire (qui était d'ailleurs quelqu'un de très agréable) a abandonné car elle perdait un deuxième pion sans aucune compensation ».
Malheureusement au cinquième échiquier (Roger) je leur permets d’égaliser. Pourtant ma partie , une sicilienne avec les Noirs avait bien commencée puisque je gagne un pion vers le 15e coup et même un deuxième plus tard bien que cela permet à mon adversaire d’avoir un pion passé sur la 6e rangée, soutenu par une Tour. Comme mon adversaire jouait très vite ( un peu comme Denis S), il avait près d’une heure d’avance à la pendule. Cela me perturba et il réussit à échanger mon Fou bloqueur de ce pion passé, ce qui lui permit de regagner ses deux pions de retard. On entra donc dans une finale avec le même nombre de pions, avec un Fou pour lui et un Cavalier pour moi. Mais comme son Roi était beaucoup plus actif que le mien, je ne pus empêcher son dernier pion de faire promotion bien avant le mien.

Ensuite Denis et Tham nous permettent de prendre un bel avantage par deux belles victoires coup sur coup.
Commentaire de Denis : « Je joue donc avec les Noirs, nous sommes entrés dans un début de Londres bien béton. Après un échange de cavaliers en e5, j'ai eu la possibilité de jouer f5 et g4 qui a enfermé le Fou adverse, qui fut échangé contre un pion.
Mon p'tit rock était composé alors que d’un seul pion. Mon adversaire décide de sacrifier son dernier Fou sur h7 et de laisser mon Roi complètement à l'air libre. J'avais encaissé les deux Fous contre un pion. Cette position laissait espérer une forte attaque pour les Blancs ou du moins au minimum la nulle par répétition de coups (dixit Roger). En réalité la Dame noire pouvait empêcher l'échec perpétuel en s'interposant devant sa consœur. L'échange favorisait les Noirs, compte tenu de l'avance de matériel. En décidant de jouer la variante la moins gagnante, j'ai réussi en fin de partie à échanger les dernières pièces de mon adversaire et de me retrouver avec un Fou et un pion de plus. Mon adversaire décide alors d'abandonner. »

Commentaire de Tham : « Ma partie après mon ouverture habituelle d4, n'en déplaise à Vincent Morêt lol, se dirigeait vers une nulle. En effet, pour éviter la perte d'un pion, j'ai dû échanger les Fous blancs, ce qui anéantissait mes espoirs de sacrifice de Fou quelque part sur le roque noir.
Après quelques échanges mal appropriés, ma situation commençait à être difficile. Ne voulant pas échanger les Dames, j'ai dû renoncer à un pion.
A partir de ce moment, j'ai tout misé sur l'attaque, surtout que pour une fois, j'avais un plan.
Ma jeune adversaire voulant gagner un deuxième pion me proposa un échange de Tours, ce qui m'arrangea puisque ça déviait sa Dame de mon attaque.
Le résultat, ce fut le gain d'un Cavalier et deux coups plus tard une position de mat imparable. »

A 3 à 1 on commençait à entrevoir la victoire lorsqu’un incident d’arbitrage sur la partie d’Hervé qui jouait précisément contre l’arbitre, perturba un peu la rencontre. Et dans la foulée, Stanislas en voulant jouer un peu les vengeurs , provoqua un autre incident.
Je le laisse commenter sa partie et l’incident : « Je joue avec les Blancs contre un adversaire moins bien classé. Mon attaque à l'aile Roi ne donne rien et ma position se dégrade à l'aile Dame, les pièces lourdes adverses étant doublées sur une colonne ouverte. Après l'échange des pièces, je me retrouve dans une finale avec un mauvais fou enfermé par ses propres pions. Je m'en tire à bon compte, la partie se finit par une répétition de position. L'ordinateur me donne +3.00 avant la répétition de position. En effet il y a possibilité de menacer un Zugzwang gagnant la partie, la seule façon pour les Noirs d'obtenir la nulle étant de sacrifier leur unique Fou. Il est certain que mon adversaire n'aurait pas vu le sacrifice de Fou, mais il est certain aussi que même en cherchant plus longtemps, je n'aurais pas pu trouver la combinaison gagnante.
Au cours du match, il y eut un incident entre Hervé qui jouait contre l'arbitre. Si j'ai bien compris, Hervé a roqué en utilisant les 2 mains, ce qui est un coup illégal. Son adversaire décida que ce coup serait considéré comme un coup de Tour selon la règle pièce touchée pièce jouée, mettant Hervé dans une position difficile (il me semble que cette règle ne s'applique que quand on roque en commençant par bouger la Tour).
Comme l'arbitre n'avait pas été fairplay, j'ai décidé de chipoter lorsque mon adversaire a réclamé la nulle par répétition. J'ai fait savoir que mon adversaire n'avait pas réclamé la nulle suivant les règles de l'article 9.2 alinéa a. Malheureusement pour moi l'article 9.2 alinéa b que je ne connaissais pas s’appliquait aussi donc j'étais dans mon tort. »

Puis au septième échiquier Louis, qui décidément rate ses fins de parties, ne déroge pas à la règle et s’incline contre un adversaire pourtant à sa portée.
Enfin Hervé, bien perturbé par l’incident, finit par céder également . Je le laisse commenter sa souffrance : « Ma partie : Une longue descente aux enfers après un début prometteur, comme certains mariages. L' ouverture : une sicilienne avec une variante du dragon mâtiné cochon d' Inde. Au 15e coup tout est ok et au 16e puis au 20e, je ruine ma position : une erreur de règles sur le roque et je dois mettre ma tour en d1 sans roquer ( C’est de ma faute, mais l' élégance de mon adversaire laisse à désirer) et au 20e une ânerie. Avec des pions doublés et une position inférieure, je meurs au 50e coup. Une tragédie grecque qui débutait comme une comédie de boulevards. »
Le score était de nouveau à égalité 3 partout, et il ne restait plus que la partie de Philippe au deuxième échiquier. Il nous la raconte : « Après une ouverture laborieuse, nous nous sommes tous les deux retrouvés en Zeitnot à partir du 22e coup, avec en gros 5mn chacun pour arriver au 40e. J'avais un pion de plus et pas mal de pression sur son roque, et comme Denis me l'a dit après la partie, j'ai raté un joli gain de pion (avec un bien mignon pseudo-sacrifice de Tour) qui aurait conclu plus vite, mais je n'y ai même pas pensé. Un maximum d'échanges de mon côté pour simplifier et je rentrais dans une finale de Roi et pions pas trop technique : un pion de plus et une majorité à l'aile Dame contre des pions doublés, et malgré quelques imprécisions de ma part, la partie était gagnante. »
Donc on gagne finalement 4 à 3 et comme l’a dit Pablo : « On a souffert ensemble mais on a gagné ensemble. Bravo à Philippe ! Il a été vraiment précis. C'était un plaisir de voir comme il trouvait à chaque fois le meilleur coup pour nous apporter la victoire ! »
Ouf cela nous permet de quitter la dernière place du groupe et d’envisager même le maintien à condition de gagner la prochaine rencontre contre les nouveaux derniers à savoir nos amis de Stanislas 3 le 29 janvier prochain. Allez, on y croit !!

ROGER

“Vous inquiétez pas, on va le faire, le boulot !” semble dire le héro du jour avant le début de la rencontre. Et il l’a bien fait, son boulot !!
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